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L'augmentation des prix au mètre carré conduit, inéluctablement, année après année, à la construction d'espaces de surfaces de plus en plus faibles. Ainsi, l'un levier pour une réduction des coûts globaux de construction passe par la réduction des surfaces des ouvrages. Mais quel lien avec le confort acoustique du bâtiment ? A priori aucun ! Mais pourtant, ce phénomène, qui touche à la fois les logements neufs mais également les ERP, pousse les maîtres d'ouvrage (et plus particulièrement les planificateurs) a la création de locaux sous forme d'espaces ouverts : un même local accueil plusieurs fonctions qui auraient conduites, usuellement, à la création de plusieurs petites surfaces difficilement exploitables. S'il n'est pas possible de repousser les murs dans le cadre d'une réhabilitation, le choix des espaces ouverts engendrent, du fait des coactivités et de l'absence de cloisonnement entre espaces, des problèmes de confort acoustique !

Quel isolement acoustique aux bruits aériens au sein d'un espace ouvert ?

La question est naïve mais revient systématiquement au stade des esquisses : Quel sera l'isolement acoustique aux bruits aériens entre deux zones d'un même espace ouvert ? La réponse est simplement : 0 dB (ou une valeur très faible proche de zéro...). En d'autres termes, en l'absence de cloisonnement entre deux zones / espaces de travail d'un espace ouvert, il n'existera aucun isolement acoustique aux bruits aériens. De ce fait, si au sein d'un même espace, une zone est dévolue à la réalisation d'une activité potentiellement bruyante et qu'une seconde zone nécessite de faibles niveaux de nuisances sonores, alors la création d'un espace ouvert n'est ni adapté ni recommandé !

Est-il possible de réduire les transferts de bruit à l'aide d'absorbants ?

Est-il possible de réduire les nuisances acoustiques au sein d'un espace ouvert à l'aide de surfaces absorbantes ? Il s'agit de la première question posée par nos clients. A priori, sur le papier, cela semble être bonne idée. Les revêtements acoustiques absorbent ou diffusent une partie du champ acoustique incident à défaut de le réfléchir. Mais ce raisonnement est faux dès lors qu'est pris en compte le champ direct. En grande partie, les nuisances sonores produites par des sources intérieures arrivent directement à l'auditeur, sans passer par une ou plusieurs réflexion(s) sur les surfaces absorbantes ou acoustiques. Ainsi, l'apport de surfaces absorbantes, si elles réduisent réellement le champ réverbéré (et améliore l'intelligibilité), ne réduiront aucunement le champ acoustique direct des sources aux auditeurs. Si les sources sonores sont importantes, le fait de mettre en œuvre des surfaces absorbantes ne traitera jamais le problème des transferts de bruits aériens au sein d'un espace ouvert.

Est-il possible de mettre en œuvre un cloisonnement partiel ?

La seconde question posée par nos clients concerne la possibilité de mettre en œuvre un cloisonnement partiel pour traiter un problème d'isolement acoustique aux bruits aériens. Plus précisément, la possibilité de créer un isolement phonique par une cloisonnette ou un cloison de quelques centimètres de haut. Malheureusement, ce type de solution est inefficace. Nous ne la recommandons pas et ne la prescrivons jamais dans nos études acoustiques. Le champ acoustique se propage généralement de manière omnidirectionnelle dans toutes les directions. Ainsi le champ sonore va contourner le cloisonnement partiel et se propager au travers de l'espace libre au dessus ou au dessous de la cloison/cloisonnette.

En conclusion, le seul moyen pleinement efficace pour le traitement acoustique des bruits aériens entre espaces est de procéder au cloisonnement des espaces. Une solution alternative est de regrouper, au sein d'un même espace ouvert, exclusivement des activités bruyantes ou exclusivement des activités calmes et de procéder à cloisonnement acoustique efficace entre ces espaces.