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Certains ERP accueillent parfois des cuisines : Établissements d'enseignement, cuisines centrales, foyers, EHPAD, etc. A la différence des logements ainsi que des autres locaux à usage d'habitation, ces cuisines, professionnelles, sont susceptibles d'engendrer des nuisances sonores à la fois à l'intérieur des bâtiments mais à également au sein de l'environnement. Certains riverains, localisés à proximité de ces équipements techniques, peuvent être impactés par des nuisances tant en périodes diurne que nocturne.

Cuisines et nuisances acoustiques intérieures aux bâtiments

Il est évident que les équipements d'une cuisines constituent des sources de bruit. Ces nuisances impactent directement le confort acoustique intérieur des bâtiments. Le premier réflexe à adopter, au stade de l'esquisse d'un projet de conception incluant une cuisine, est d'éloigner la cuisine des locaux calmes ou phoniquement critiques. Cette stratégie d'éloignement de la cuisine par rapport aux locaux nobles de l'ouvrage doit systématiquement être complétée par un cloisonnement efficace des cuisines par rapport aux autres locaux contigus. Le choix des portes et des ouvrants requière, par ailleurs, une attention particulière dans la mesure ou elles constituent généralement des points faibles acoustiques.

Outre les aspects liés aux bruits aériens, il convient de ne pas omettre le traitement des bruits solidiens. Les équipements techniques, présent au sein des cuisines, constituent des sources de bruits solidiennes susceptibles de se propager à l'ensemble de l'ouvrage. Pour y remédier, il est indispensable de procéder à un découplage vibratoire des équipements au travers de matériaux résilients.

Cuisines et nuisances acoustiques environnementales

Bien plus critiques vis-à-vis des tiers, les équipements techniques des cuisines, localisés en extérieure, sont susceptibles d'être à l'origine de nuisances acoustiques. Les tribunaux regorgent d'affaires liés aux nuisances acoustiques engendrées par des équipements techniques (climatisation, chambres froides, etc.). Le problème est d'autant plus critique que la distance entre les équipements et les locaux d'habitation sont éloignés. Ainsi, le premier réflexe à adopter, pour limiter le coût financier d'éventuels traitements acoustiques et d'éloigner de plus de 50 m les équipements techniques de tous les tiers avoisinants (ordre de grandeur à adapter suivant les puissances des sources et les débits).

Si l'éloignement des sources de bruits n'est pas possible, il convient d'envisager des traitements basés sur le couplage de silencieux et de grilles acoustiques aéroliques. Dans 90 % des cas, les problèmes de bruits environnementaux sont liés au fonctionnement des hottes. Les hottes de cuisines sont composées d'un caisson extracteur (évacuation du flux de l'intérieur vers l'extérieur) et d'un caisson de compensation (apport d'air neuf de l'extérieur vers l'intérieur). Les silencieux acoustiques doivent être apposés à la fois sur les réseaux d'extraction et de compensation et en priorité sur les équipements localisés au plus proches des tiers avoisinants. Les propriétés acoustiques des silencieux sont dimensionnées en fonction du niveau de bruit résiduel environnemental afin de ne pas dépasser une émergence (différence entre niveau de bruit ambiant et résiduel) de 5 dB sur chaque bande d'octave entre 125 Hz et 4 kHz et 5 dB(A) en global.

Mais attention, la sélection d'une silencieux peut être un échec complet si l'analyse des puissances acoustiques régénérées par le passage de l'air n'est pas pris en compte. Il est de même pour les grilles. Le passage de l'air en frontal des équipements va engendrer des régénération acoustique qui parfois peuvent être supérieures au bruit des équipements techniques à traiter. Si la réduction du débit ou l'augmentation de la section de passage de l'air n'est pas possible, il conviendra de diviser le flux d'extraction ou de compensation sur plusieurs grilles de sorte à viser une vitesse de passage de l'air de moins de 1,5 m/s.