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Les systèmes de ventilation extérieurs, nombreux au sein des centres urbains, sont à l'origine d'un grand nombre de plaintes de la part des riverains au motif de nuisances sonores. Dès lors, l'évaluation de la conformité ou de la non conformité des installations de ventilations, vis-à-vis de la réglementation (arrêté du 31 août 2006 / N° 2006-1099), est vérifié par deux mesures : Une première mesure visant à déterminer le niveau de bruit ambiant (bruit environnemental en présence des nuisances à caractériser) ; une second mesure visant à déterminer le niveau de bruit résiduel (bruit environnemental sans les nuisances à caractériser). Toutefois, certains types d'installations techniques ne peuvent malheureusement pas être stoppées. Dès lors, si l'évaluation du niveau de bruit ambiant ne pause aucun problème particulier, la caractérisation du niveau de bruit résiduel devient beaucoup plus complexe ! Voici quelques techniques utilisées en acoustique environnementale pour l'évaluation des niveaux de bruit résiduels dès lors que les sources à caractériser ne peuvent être arrêtées ou stoppées.

Stratégie 1 : Évaluer un niveau de bruit résiduel sur de courtes périodes

Il est souvent rare que les équipements techniques ne puissent jamais être stoppés y compris sur de courtes périodes. Si la possibilité est offerte de pouvoir stopper les sources de nuisances sur de courtes périodes (à minima 30 minutes à 1 heure), alors il est tout à fait possible de disposer d'une évaluation du niveau de bruit résiduel.

Dans la mesure ou le niveau de bruit résiduel peut être fortement variable tout au long de la journée (tant en période diurne de 07h00 à 22h00 que nocturne de 22h00 à 07h00), il convient avant toute opération d'expertise de recherche deux périodes considérées comme les plus calmes : l'une en période diurne ; La seconde en période nocturne.

Le défaut d'une telle méthode est de sous estimer le niveau de bruit résiduel, en particulier à d'autres moments de la journée. Toutefois, si la source de nuisance à caractériser est stable et continue au cours du temps et bien supérieure au niveau de bruit résiduel, l'analyse reste pertinente. A défaut, l'analyse de la conformité sera effectuée sur les périodes précédentes et suivantes (30 minutes à 1 heure) celles de l'évaluation du niveau de bruit résiduel.

Stratégie 2 : Procéder par masquage de la nuisance à caractériser

Si l'arrêt des installations techniques, dont les nuisances sont à caractériser, est impossible y compris sur de courtes périodes (en particulier au motif de risques de sécurité) il est possible d'effectuer une mesure du niveau de bruit résiduel dans un environnement similaire mais sans la présence de la nuisance à caractériser. Cette stratégie parfois appelée « bruit masqué » peut être réalisée en s'éloignant de quelques mètres des nuisances. Ainsi l'évaluation du niveau de bruit résiduel devient possible y compris sur de longues périodes (jusqu'à 24h00) et à différents moments de la journée.

Toutefois, cette stratégie, comme la précédente, peut avoir tendance à sous estimer le niveau résiduel au point d'analyse. C'est le cas s'il existe entre le point de mesure du niveau de bruit ambiant et le point de mesure du niveau de bruit résiduel une différence importante de trafic routier. Pour remédier à ce défaut, si la source de bruit à expertiser est stable et continue, il convient d'utiliser un indice de niveau fractile. Ainsi, l'évaluation des niveaux de bruit ambiant et résiduel ainsi que le calcul des émergences acoustiques sont effectués sur la base des niveaux de bruit dépassés 50 % du temps. Le trafic routier discontinu et ponctuel est ainsi éliminé. Quand l'évaluation du niveau de bruit résiduel semble impossible