Article

Le traitement de l'absorption des bureaux et autre locaux professionnels est très largement assurée par la mise en œuvre de faux plafonds. Ils apportent une correction acoustique suffisante et permettent de cacher le passage des gaines techniques et électriques. Ils se présentent sous la forme de dalles de 600 mm x 600 mm qui sont posées sur une ossature métalliques (T14 - T24). S'agissant des locaux professionnel, il existe un arrêté particulier, l'arrêté du 30 août 1990 pris pour l'application de l'article R. 235-11 du code du travail qui est relatif à la correction acoustique des locaux de travail.

A quels locaux s'applique l'arrêté du 30 août 1990 ?

L'arrêté du 30 juin 1990 s'applique à la construction ou à l'aménagement des locaux de travail visés à l'article R. 235-11 du code du travail, où doivent être installés des machines et appareils susceptibles d'exposer les travailleurs à un niveau d'exposition sonore quotidienne supérieur à 85 dB (A).

Par ailleurs, cet arrêté fixe les caractéristiques minimales que doivent présenter ces locaux de façon à réduire la réverbération du bruit sur les parois lorsque celle-ci doit augmenter notablement le niveau d'exposition sonore des travailleurs.

Quels sont les objectifs acoustiques applicables ?

Les parois des locaux doivent recevoir une correction acoustique telle que la décroissance du niveau sonore par doublement de distance à la source, mesurée dans le local vide de toute machine ou installation de production, atteigne au moins la valeur donnée par la règle suivante : DL = 2 dB(A) si surface est inférieure à 210 mètres carrés ; DL = 1,5 multiplié par le logarithme base 10 de la surface minoré de 1,5 dB(A) si la surface est supérieure à 210 m² et inférieure à 4 600 m² ; DL = 4 dB(A) si si la surface est supérieure à 4 600 mètres carrés.

Lorsque la décroissance du niveau sonore par doublement de distance à la source est mesurée dans le local après installation des machines et appareils de production, la valeur DL qui doit être au moins atteinte est donnée par la règle suivante : DL = 3 dB(A) si surface est inférieure à 210 mètres carrés ; DL = 1,5 multiplié par le logarithme base 10 de la surface minoré de 0,5 dB(A) si la surface est supérieure à 210 m² et inférieure à 1 000 m² ; DL = 4 dB(A) si si la surface est supérieure à 1 000 mètres carrés.

Ces critères doivent être respectés toutes tolérances de mesures incluses.

Ces critères ne sont pas appliqués s'ils sont contradictoires avec les règles d'hygiène particulières appliquées à certains locaux et qui exigent notamment un nettoyage régulier des parois.

Comment sont effectuées les mesurages ?

Si les emplacements sur lesquels les machines susceptibles d'exposer les travailleurs à un niveau d'exposition sonore quotidienne supérieur à 85 dB (A) doivent être installées ne sont pas connus, la zone à contrôler est le local tout entier.

Une ligne de mesurage est située sur l'axe longitudinal de la zone à contrôler. La source sonore est placée au sol. Les points de mesurage sont placés à une hauteur de 1,2 mètre et à des distances au sol de 3 mètres, 4 mètres, 6 mètres, 8 mètres, 12 mètres, 16 mètres et 24 mètres de la source.

La source sonore doit être située à 4 mètres au moins de l'extrémité de la ligne de mesurage. Le dernier point de mesurage doit être situé à au moins 4 mètres de l'autre extrémité de la ligne de mesurage si elle est constituée par un mur.

En chaque point de mesurage, on relève le niveau sonore dans les bandes d'octave 250, 500, 1 000, 2 000 et 4 000 Hz. On calcule le niveau sonore en dB(A) qui règnerait en chaque point de mesurage si la source sonore émettait un niveau de puissance rose. Sur un graphique où sont portés en abcisse les logarithmes des distances des points de mesurage et en ordonnées les niveaux sonores en dB (A), on cherche par régression linéaire la droite réalisant la meilleure approximation de la courbe joignant les résultats du mesurage. La pente de cette droite, exprimée en dB (A) par doublement de distance, est le résultat recherché.