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Diagnostiquer un bâtiment en réhabilitation est généralement une opération obligatoire, en particulier pour pour ce qui relève de l'amiante. En matière de confort acoustique, bien que facultatif, le diagnostic initial est primordial afin d'établir un état prédictif correct des matériaux et solutions constructives à mettre en œuvre.

Modéliser le confort acoustique

Tant en réhabilitation que pour les bâtiments neufs, qu'il s'agisse d'ERP ou de logements, il est possible de modéliser le confort acoustique. Les calculs sont effectués à partir des caractéristiques des matériaux (gros œuvre et second œuvre) à l'aide d'un code de calcul conforme à la série de normes EN 12354. Il est primordial de s'assurer à minima de la correcte isolation aux bruits aériens intérieurs, extérieurs ainsi qu'aux niveaux de bruits de choc par rapport au cahier des charges fixé. L'absorption interne des locaux et le bruit des équipements sont généralement effectués dans un second temps et restent indépendant de l'état initial du bâtiment à réhabiliter.

La nature des façades et le choix de l'isolement

Il est évident que la nature de la façade (gros œuvre) est indispensable à la prédiction de l'isolement acoustique aux bruits aériens. Pour autant, les problèmes de gros œuvre en façade, affectant les isolements aux bruits aériens extérieurs, sont peu nombreux, qu'importe le type de doublage thermique intérieur ou extérieur. Étonnamment, la nature de la façade va impacter l'isolement aux bruits aériens intérieurs par le transfert des nuisances internes par les murs de façade, d'une pièce à l'autre. Le problème est amplifié par un doublage thermique extérieur, d'autant plus si la façade est composée de matériaux légers (briques creuses, parpaings creux, etc.) ou si ce dernier dégrade l'isolement de quelques décibel (cas des PSE non élastifié).

Ainsi, avant d'effectuer toute prédiction du confort acoustique, il est essentiel de s'intéresser à la nature exacte des murs de façade. Si un mur béton de plus de 20 cm est présent, il y a peu de chance que des transferts de bruit apparaissent en intérieur des locaux. Dans le cas de bloc de béton creux ou des blocs de briques creuses, il convient de corriger les isolements en priorité avec une isolation thermique par l'intérieur (qui peu venir en complément d'un isolant thermique par l'extérieur).

Les sols et les chapes allégée

En second lieu, il convient de s'intéresser à la nature des dalles et planchers entre étagesq. L'épaisseur de la dalle ne renseigne, à elle seule, de la performance acoustique de l'ensemble. Un plancher de 20 cm peut être réalisé en hourdis allégés ou en béton massique ou comporter un mixte dalle béton (de faible épaisseur) et chape allégée en ciment. La performance acoustique n'étant pas la même, le résultat demeure aléatoire. Le plus simple est d'effectuer un carottage  et une mesure de densité des éléments ou un mesurage in situ en tenant compte de la nature des murs de refends et de façade.

Conserver les murs de refends

Enfin, il convient de s'intéresser au murs de refends et aux choix de les conserver ou de les doubler. S'ils sont porteurs, il y a une forte probabilité pour qu'ils soient en béton. L'épaisseur peut renseigner sur la performance acoustique mais avec une forte incertitude suivant l'année de construction : les densités de béton sont plus ou moins faible suivant la décennie de construction de l'ouvrage.