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Qu'il s'agisse de bâtiments à usage d'habitation ou d'établissements recevant du public (ERP), la plupart des ouvrages, en France, se doivent de répondre à des niveaux de confort acoustique intérieurs minimums. Toutefois, les réglementations acoustiques visant l'intérieur des bâtiments ne sont pas les seules imposées aux concepteurs ou maîtres d'ouvrage. Bien souvent omise des projets de conception, la réglementation acoustique liée à l'environnement est tout aussi essentielle. Il s'agit de l'ensemble des nuisances sonores générées par les ouvrages au sein du voisinage. Voici les points essentiels, en acoustique environnementale, à ne surtout pas délaisser en phase conception !

Les obligations acoustiques en matière environnementale

Les bâtiments et ouvrages construits doivent impérativement se conformer avec les dispositions du décret 2006-1099 qui s'appliquent à tous les bruits de voisinage à l'exception de ceux provenant de certaines infrastructures classées telles que les transports et les installations de la défense nationale. Les dispositions de ce décret, codifiées aux articles R.571-27 du Code de l'environnement et R.136-5 et suivant du Code de la santé publique prévoient que les émergences acoustiques ne dépassent pas des seuils de plus de 5,0 dB(A) en période diurne et de plus de 3,0 dB(A) en période nocturne (pour des nuisances présentes plus de 8h00 par jour). En outre, les nuisances sonores ne doivent pas engendrer des émergences spectrales supérieures à 7,0 dB à 125 Hz et 250 Hz et à 5,0 dB entre 500 Hz et 4 kHz.

Ces obligations ne concernent ni les transports (routes, autoroutes, etc.) ni les installations classées pour la protection de l'environnement (usines) soumises à d'autres obligations moins restrictives (voir l'arrêté du 23 janvier 1997).

Identifier les élément d'un ouvrage susceptibles d'impacter l'environnement

Une fois le cadre réglementaire fixé, il convient d'avoir en tête l'ensemble des équipements des ouvrages susceptibles de générer des nuisances acoustiques environnementales.

Les activités intérieures (musiques amplifiées ou machines bruyantes)

La diffusion de sons amplifiés, tout comme la présence de machines bruyantes en intérieur, est susceptible d'engendrer des nuisances acoustiques au sein de l'environnement. La faiblisse d'isolation des façades (portes, fenêtres, menuisières) ou de la toiture (toitures légères) est susceptible de transmettre en grande partie les nuisances intérieures du bâtiment vers l'extérieur. D'avantage que la réduction des niveaux sonores intérieurs, une reprise du gros œuvre ou de second œuvre peut s'avérée être nécessaire.

Les bruits des équipements techniques extérieurs

Les équipements techniques de ventilation, en façade ou toiture, sont à l'origine de nombreuses plaintes concernant les bruits de voisinage. Les nuisances générées par ces équipements peuvent être classées en trois catégories : Les nuisances sonores aérauliques à l'aspiration (prises d'air en façade), les nuisances sonores aérauliques en soufflage (rejet d'air) ou les bruits des moteurs et autres caissons (généralement situés en toiture). Si les systèmes de silencieux sont efficaces pour le traitement des prises et rejets d'air, encore faut-il qu'il puissent être mis en œuvre correctement. Ainsi, une attention particulière est requise sur le passage des gaines aérauliques et les réservations diverses nécessaires. Enfin, pour ce qui concerne le bruit des caissons, ces derniers peuvent être efficacement encoffrés ou capotés (totalement ou partiellement). Les capotages légers ne sont efficaces que pour des sources de faibles puissances sonores. Face à un nombre de sources importantes ou un environnement à proximité très calme, il conviendra de disposer d'un local technique  indépendant, fermé et traité phoniquement.