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Qu'il s'agisse d'un bâtiment neuf ou d'une réhabilitation, les circulations et cages d'escaliers sont souvent la source de nuisances acoustiques audibles jusqu'aux pièces principales. Une situation parfois désagréable, amplifiée par la réverbération intérieure des logements et par les performances d'isolement acoustique des façades limitant très fortement les bruits en provenance de l'environnement extérieur. Voici les principales sources de nuisances issues des cages d'escalier et les traitements à y apporter.

Nuisances solidiennes ou aériennes

Comme tout problème d'acoustique, les nuisances issues des cages d'escalier peuvent provenir de deux sources : les nuisances aériennes, provenant des cris, des voix ou des conversations ; les nuisances solidiennes issues des impacts et des chocs. Les traitements à y apporter sont différents, de sorte que les traitements efficaces pour les isolations aux bruits aériens sont bien souvent inefficaces pour ce qui concerne les bruits d'impacts ou solidiens.

Le cloisonnement des cages d'escalier

Pour limiter le transfert des bruits solidiens, une attention particulière doit être portée sur l'affaiblissement acoustique entre la cage d'escalier et les logements ou les locaux de réception. Si les modes constructifs traditionnellement recommandés sont une cloison béton, la profondeur du local de réception peut nécessiter d'y apporter un doublage comportant une laine minérale ou de verre ainsi qu'une cloison en plâtre de type BA13. En réhabilitation, le choix d'une simple cloison sèche posera inévitablement des problèmes, en particulier pour ce qui est de la continuité entre les planchers d'étage de la cage et des logements.

Le traitement des bruits solidiens par les revêtements de sols

Les impacts sur les marches engendrent un transfert de bruits solidiens entre la cage d'escalier et le logement. Deux méthodes permettent d'y remédier.

La première solution consiste à prévoir une désolidarisation structurelle entre l'escalier et les parois périphériques (vide de construction). Cette méthode est complétée par une désolidarisation élastique de l'escalier en tête et pied d'ouvrage (par un matériau viscoélastique).

La seconde solution consiste à prévoir sur les marches d'escalier un revêtement de sol souple suffisamment efficace, c'est-à-dire disposant d'une amélioration de la transmission des bruits solidiens entre 20 dB et 30 dB. Ce traitement doit en outre intégrer les planchers d'étages ou palier afin qu'il n'y ait pas de discontinuité.

La réverbération des cages d'escalier

Souvent révélateur du standing d'un immeuble, aucune norme n'impose de traiter la réverbération des cages d'escalier. Sauf à assurer la pose d'un revêtement mural, il est bien souvent impossible de mettre en œuvre un faux plafond absorbant au-dessus des marches d'un escalier. Dans le cadre des logements neufs, seuls les logements et circulations donnant sur les logements (via une porte palière) doivent présenter une surface absorbante supérieure ou égale à 25 % de la surface au sol.