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Entendre, même partiellement, les conversations ou les bruits en provenance des autres logements et une situation désagréable, bien que tout à fait courante au sein des bâtiments collectifs d'habitation. De telles nuisances, internes aux bâtiments, sont appelées interphonies. Les origines des interphonies, entre logements, peuvent être multiples. Elles peuvent être dues à un défaut d'isolement des séparatifs (cloisons séparatives ou planchers) ou tout simplement à des fuites. Mais ces deux situations, bien qu'habituelles au sein des logements anciens, ne sont pas les seules à l'origine des interphonies.

Un défaut liée au choix à la mise en œuvre des séparatifs

L'origine la plus courante des interphonies entre logements est liée au choix des séparatifs insuffisamment isolants aux bruits aériens. Si l'affaiblissement acoustique aux bruits aériens des planchers ou des cloisons est insuffisant, alors une transmission directe des bruits entre locaux sera constatée in situ. S'il s'agit d'un séparatif léger, l'interphonie peut être liée au choix d'un mauvais doublage. S'il s'agit d'un mur séparatif ou d'un  plancher en maçonnerie traditionnelle, outre l'absence de doublage, l'interphonie peut être liée à une épaisseur insuffisante de la maçonnerie (exemple, séparatifs en blocs béton de 20 cm sans doublage ou en béton bancher de seulement 10 cm).

De même, si le choix de la cloison est correcte, un défaut de mise en œuvre peut être à l'origine des interphonies par le non respect d'un DTU ou tout simplement par la création de fuites au travers du séparatif ou aux jonctions de ce dernier (mauvaise étanchéité).

Une transmission indirect des bruits aériens

Si le choix et la mise en œuvre du séparatif sont correctes, il convient d'analyser le traitement des jonctions entre locaux. Des façades continues, sans doublage, ou des planchers légers continus, peuvent conduire une partie des bruits entre locaux. Cela peut particulièrement se rencontrer pour des planchers légers en bois ou CLT filants entre logements. C'est également le cas pour des façades en briques creuses disposant d'une isolation thermique par l'extérieur ou d'un isolant thermique non acoustique en intérieur (doublage intérieur des façades par PSE collé non élastifié). Dans de telles situations, il convient de parler d'interphonies par transmissions indirectes des bruits aériens au travers des jonctions.

Le transfert des bruits aériens au travers des gaines techniques

Pratiques pour le passage des réseaux de ventilation et les dévoiements, les gaines techniques se caractérisent par des trémies traversant les planchers et permettant le passage des réseaux CVC et fluides entre logements. Un doublage (généralement double peaux 1 à 3 BA13 et 45 mm de laine minérale) est prévu pour l'isolement acoustique. Toutefois, ce type de doublage répond à la limitation du transfert des bruits d'équipements, mais est insuffisant pour garantir un bon isolement phonique entre logements. En l'absence de recoupement des cloisons ou planchers par un matériaux isolant (de même densité que la cloisons/plancher traversé) les gaines techniques resteront de parfait conducteurs des conversations du voisinnage.

Le transfert des bruits aériens par les bouches de ventilation

Les réseaux VMC simple flux des logements sont généralement interconnectés entre eux. Il peut toutefois arriver que deux locaux humides soient raccordés sur une même veine d'extraction VMC. Si la performance d'isolement des bouches VMC est insuffisante, alors un transfert des bruits est possible entre logements. Cette situation se rencontre entre locaux humides ou entre studios ou logements disposant d'une cuisine ouverte sur pièce de vie.

Le transfert des bruits aériens par les prises électriques

Les prises électriques mal isolées peuvent conduire à des fuites au sein des cloisons et séparatifs verticaux. Cela peut être le cas si des logements sont séparés par des cloisons sur ossatures métalliques (cloisons sèches). Pour y remédier, le CCTP recommandera systématiquement de décaler les prises électriques pour que ces dernières ne soient jamais en vis-à-vis.