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La limitation de la réverbération et l'amélioration de l'intelligibilité des ERP passent bien souvent par la mise en œuvre de faux-plafonds absorbants. Les traitements absorbants via les faux-plafonds, sont, dans la plupart des cas, suffisamment efficaces. Toutefois, dans un certain nombre de cas, il n'est pas toujours possible de traiter l'absorption par des faux-plafonds. Dans ce cas, quelles surfaces doivent être traitées pour garantir un bon niveau d'intelligibilité tout en respectant les exigences réglementaires et programmatiques ?

Les faux-plafonds absorbants ne peuvent pas toujours être mis en œuvre

Les cas pour lesquels des faux-plafonds absorbants ne peuvent pas être mis en œuvre sont nombreux. La première des raisons est bien souvent esthétique. A titre d'exemple, lors de la mise en œuvre de planchers bois il peut être recherché la mise à nue des poutres et des planchers (sous réserve de compatibilité des contraintes de résistance au feu). Il en est de même, si une verrière est présente ou si un faux-plafond en plâtre est déjà présent et ne peut être déposé ou modifié.  

Ainsi, si la pose d'un faux plafond est impossible, il peut alternativement être retenu de mettre en œuvre des absorbants rapportés sous plafond (type laine de bois) ou, si tout contact avec le plafond existant est prohibé, l'ajouts de baffles, panneaux ou ilots suspendus sous plafond. 

En complément, il convient de rappeler que les traitements acoustiques des faux plafonds concernent exclusivement l'amélioration de l'intelligibilité. Du fait de leur légèreté, ces solutions ne traitent jamais les problèmes d'isolements entre étages, c'est dire des nuisances et bruits audibles entre un local en RDC et un étage.

Alternativement : traiter les murs latéraux

En complément, ou alternativement, il est possible de remplacer les traitements absorbants en plafond par des traitements absorbants muraux. Il existe différentes stratégies, des toiles tendues aux panneaux accrochés en applique. Le choix sera en partie dicté par les risques de dégradation des traitements acoustiques, à l'usage des locaux. Mais attention, acoustiquement, tous les matériaux ne se valent pas. Ainsi, il convient d'être attentif au coût des solutions, rapporté à l'air d'absorption équivalente ajoutée au local. En d'autres termes à la performance intrinsèque des matériaux versus leurs prix. De même que pour les faux-plafonds, il est fortement conseiller d'analyser attentivement les caractéristiques d'absorption des solutions techniques (paramètre Alpha), par bandes d'octave, de 125 Hz à 4 kHz.

Les traitements absorbants muraux peuvent couvrir l'intégralité de la surface d'un ou plusieurs murs ou n'être que partiels. Par ailleurs, il doit être systématiquement recherché une homogénéité de la répartition spaciale de ces traitements, afin que la qualité d'écoute des locaux soit constante au sein de l'ensemble du volume.

En complément, il convient de noter que pour être efficaces, les traitements absorbants muraux doivent être mis en œuvre sur des surfaces conséquentes. De faibles surfaces, même fortement absorbantes, n'auront bien souvent aucun effet sur l'amélioration du confort acoustique.

Traiter les sols : bonne ou mauvaise solution ?

Après avoir en envisagé les traitements en plafond et sur les murs, il ne reste bien souvent qu'à traiter les sols. Il est tout à fait possible de trouver des sols absorbants, qu'ils soient en plastique (PVC) ou à base de moquette. Ces traitements sont généralement limités aux hautes fréquences et ne sont pas suffisamment efficaces pour absorber les basses fréquences. Il s'agit bien souvent de solutions complémentaires d'absorption en sus des traitements des murs et du plafond.